Nos villes actuelles, dont Milan, donnent plus d’importance aux logiques de rentabilité et de compétitivité qu’aux relations sociales. Après de longues marches dans Milan et des constatations de l’usage de l’espace public, il m’a semblé important d’imaginer un objet permettant de donner ou redonner vie à ces espaces.
IL FORNO COMUNE fait référence à l’Opera Pia Cucine Economiche, ancien lieu philanthropique de Milan où se trouvait un four à pain et où tous les jours, au centre de la ville, les habitant.es se retrouvaient pour manger. Aujourd’hui disparu, ce lieu en briques rouges était né du désir d’un groupe de citoyen.nes.
Ce projet est donc une recette à partager de la fabrication d’un four à pain en terre. Ce préambule pourra participer au réenchantement de la ville de part sa construction collective puis son utilisation. Utilisant la nourriture et le feu dans l’espace public comme éléments fédérateurs, cet objet invitera à la sociabilité avec un copain, la personne avec qui l’on partage le pain.
SPAZZIO PUBBLICO, ZONA TORTONA, MILANO répertorie des photos du quartier où se trouvait BASE. 6 espaces intéressants pour accueillir des habitant.es : deux jardins, une place publique, une rue avec des espaces verts aujourd’hui inaccessibles et deux espaces verts assez grands. Ces espaces étaient actuellement inoccupés, parfois même interdits d’accès. Il me semblait alors intéressant de les regrouper dans une édition afin de montrer le potentiel d’appropriation que pourrait avoir ce quartier.
C’È QUALCUNO ?, MILANO Les deux dernières éditions sont nées de déambulations plus grandes dans Milan. Celle-ci représente des grands espaces vacants pourtant faits pour les gens : des parcs avec des bancs. Parfois entourés de grillages, ces espaces manqueraient-ils d’hospitalité ? A travers ces photographies, il me semblait intéressant de mettre en exergue le fossé entre l’utilité des lieux et son utilisation réelle, ce mois de décembre.
PUNTI D’INCONTRO ?, MILANO montre des endroits, des objets qui paressent inviter à une rencontre : une chaise au bord du canal, des bancs ou une télévision sur une place, un vendeur de céramique sur un rond-point, un lavoir ou une ancienne cantine par exemple. Ces signes d’invitation à l’appropriation sont parfois organisés par la ville mais également par les habitant.es, de façons plus frugales.
Pour les photographies : BASE Milano et Elisabeth Verrat
Remerciements : l'Institut Français d'Italie, l'Ambassade de France en Italie, le Nouveau Grand Tour, BASE Milano